Notre calendrier, le calendrier grégorien, doit son nom au pape Grégoire XIII qui en fit établir les règles au XVI° siècle. Il s'agissait d'améliorer un calendrier beaucoup plus ancien, le calendrier julien, dont le nom évoque sa création par Jules César 16 siècles plus tôt. Ce calendrier était lui-même une amélioration de calendriers encore plus anciens, qui remonteraient à la fondation de Rome !
Dans ce calendrier, la durée «normale» d'une année est allongée à 365 jours en augmentant la durée des 12 mois et l'intercalation est réduite à un jour tous les 4 ans, ramenant la durée d'un cycle quadriennal à 1461 jours (3 années de 365 jours et 1 année de 366 jours). La durée de l'année est ainsi évaluée à 365 jours 1/4, proche de sa durée réelle. Mais la durée de l'année julienne est trop longue d'un peu plus de 11 minutes et au fil du temps, le calendrier finit par retarder de plusieurs jours.
Avec le temps, le calendrier julien se décala par rapport aux saisons, jusqu'à accumuler un retard de 10 jours au XVI° siècle, et que le pape Grégoire XIII complète une réforme du bréviaire par une réforme du calendrier.
Ce sont des considérations religieuses qui inspirèrent les nouvelles règles, aussi le calendrier ne fut pas recalé sur la date de l'équinoxe telle qu'elle était située au début du calendrier julien (25 mars), mais sur celle de l'année 325 (21 mars).
Pour cela, 10 jours furent supprimés de l'année 1582, où le 4 octobre fut immédiatement suivi par le 15 octobre. Pour éviter de nouvelles dérives, la surévaluation de l'année julienne fut corrigée par la suppression de 3 jours tous les 400 ans, en ignorant la règle des années bissextiles les années séculaires, sauf celles qui sont divisibles par 400 (1600 et 2000 sont des années bissextiles, 1700, 1800, 1900 et 2100 ne le sont pas).
©Alain Opériol - 1991-2010 (www.encinaal.fr)